1ère semaine
C'était une semaine découverte dans le service de traumatologie. Nous avons pu observer les techniques pratiquées dans le service, et les différents soins pratiqués. Dans le service, il y a au minimum quatre patients dans une petite chambre et une grande salle accueillant de nombreux patients. Le lundi matin, il y a la visite des médecins dans les chambres et ayant aussi de la famille présente, il y a de nombreuses personnes dans la même pièce. Avec la chaleur cela peut être très dur à supporter.
La premiére journée, après nous être présenté au chef de service, nous avons pu observer les pratiques des réfections de pansements. Elle est assez différente de la nôtre. La première chose qui nous a marqué, est le fait que les soignants ne changnt pas de gants entre chaque patient, ils effectuent simplement une friction de solution hydro alcoolique qui est diluée à l'eau. Ensuite, les plaies sont assez impressionnants par rapport à celles que nous pouvons voir en France. Il y a de nombreux fixateurs externes, des plaies ouvertes où nous pouvons apercevoir les os et les tendons. Lors des soins, les patients n'ont pas d'antalgiques ou très peu (300mg), leur résistance à la douleur nous a vraiment impressionné et nous ne pensions pas qu'une personne pouvait subir de tels soins sans être sous anesthésie ou morphiniques. La présence de la famille pendant les soins est très importante. Ils deviennent l'assistant de l'infirmier en tenant la jambe du patient pendant l'acte où en le réconfortant le plus possible car le soin est très douloureux. La famille au Cambodge remplace les aides soignants, elle effectue les soins de nursing, prépare la nourriture dans les chambres ou les couloirs. Ils ont une place primordiale au sein de l'hôpital.
Après les pansements, il y a les injections des antibiotiques et des antalgiques. Leur technique d'injection nous a vraiment perturbé et nous avions du mal à s'adapter. Les soignants effectuent des injections en intra-musculaire (IM) et en intra-veineux (IV). Pour les IV, il n'ont pas de garots ils le remplace par un gant à usage « unique ». Ils injectent tous les produits en IV direct contrairement en France, alors que certains de leurs antibiotiques sont très douloureux lors de l'administration. Pour les IM, ils administrent le produit soit dans la fesse ou dans la cuisse. Mais en France, la cuisse n'est pas un point d'injection pour les IM. Ce qui est perturbant aussi c'est que nous avons pas le droit de préparer les injections car nous sommes des étudiants. Alors qu'en France nous avons appris que la préparation et l'injection doit être effectuées par la même personne. Et ayant de nombreuses personnes dans la même chambre, les erreurs de patients sont fortement possibles. La prescription des traitements est écrite sur un cahier et tout est écrit petit à la suite. Donc il est possible de se tromper de lignes.
Dans l'après midi, n'ayant pas de soignants nous avons appris a plier des compresses qui vont ensuite être stérilisées pour être utilisées pendant les soins. Cela était très particulier à faire car en France les compresses stériles sont prêtes à l'emploi. Nous avions l'impression d'être dans une usine et faire un travail à la chaîne. Mais nous avons apprécié découvrir leur technique de pliage.
Pour cette première semaine nous avons tous pu effectuer des injections et des pansements. C'était une semaine riche en découverte et surprise plus ou moins agréable. Le première jour, nous avions des difficultés à supporter nos blouses qui tiennent très chaud. En plus, il y a très peu de salles climatisées dans l'hôpital.
Dans le service, l'équipe est très sympathique et accueillante et nous éveillons la curiosité des soignants, des patients et de leur famille.